Smells of salted pig, tastes of sour cranberry, smoky with a fantastically earthy texture but still pretty light in the glass. This is thinking wine: layered, evocative and stimulating. Although super charged (being a natural wine), drink sooner rather than later.

Translation on the label: “Art, transporter of the soul is yet a weak interpreter. Art only makes verse; the heart lies in the poet.”

The poem in its entirety:

L’art, des transports de l’âme est un faible interprète ;
L’art ne fait que des vers, le coeur seul est poëte.
Sous sa fécondité le génie opprimé
Ne peut garder l’ouvrage en sa tête formé.
Soit que le doux amour des nymphes du Permesse,
D’une fureur sacrée enflammant sa jeunesse,
L’emporte malgré lui dans leurs riches déserts,
Où l’air est poétique et respire des vers ;
Soit que d’ardents projets son âme poursuivie
L’aiguillonne du soin d’éterniser sa vie ;
Soit qu’il ait seulement, tendre et né pour l’amour,
Souhaité de la gloire, afin de voir un jour,
Quand son nom sera grand sur les doctes collines,
Les yeux qui rendent faible et les bouches divines
Chercher à le connaître, et, l’entendant nommer,
Lui parler, lui sourire, et peut-être l’aimer ;
Malgré lui, dans lui-même, un vers sûr et fidèle
Se teint de sa pensée et s’échappe avec elle.
Son coeur dicte ; il écrit. A ce maître divin
Il ne fait qu’obéir et que prêter sa main.
S’il est aimé, content, si rien ne le tourmente,
Si la folâtre joie et la jeunesse ardente
Étalent sur son teint l’éclat de leurs couleurs,
Ses vers, frais et vermeils, pétris d’ambre et de fleurs,
Brillants de la santé qui luit sur son visage,
Trouvent doux d’être au monde et que vieillir est sage.
Si, pauvre et généreux, son coeur vient de souffrir
Aux cris d’un indigent qu’il n’a pu secourir ;
Si la beauté qu’il aime, inconstante et légère,
L’oublie en écoutant une amour étrangère ;
De sables douloureux si ses flancs sont brûlés,
Ses tristes vers en deuil, d’un long crêpe voilés,
Ne voyant que des maux sur la terre où nous sommes,
Jugent qu’un prompt trépas est le seul bien des hommes.
Toujours vrai, son discours souvent se contredit.
Comme il veut, il s’exprime ; il blâme, il applaudit.
Vainement la pensée est rapide et volage :
Quand elle est prête à fuir, il l’arrête au passage.
Ainsi, dans ses écrits partout se traduisant,
Il fixe le passé pour lui toujours présent,
Et sait, de se connaître ayant la sage envie,
Refeuilleter sans cesse et son âme et sa vie.

Andrè Marie de Chenier, c.1791

French poet guillotined for alleged crimes against the state during the French Revolution.


One response to “Domaine de Montrieux, “Le Verre des Poètes”, 2012”

  1. M Avatar
    M

    One of “the other” Loire grapes and a rare find. Not alot of Pineau d’Aunis out there… Guessing it had all the carbonic maceration elements of a good Beaujolais…without that, bubble gum, OR-like quality.
    “Salted pig” only makes sense to some and is most likely the perfect descriptor for the somewhat…natural, animal-like, nose on it.

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